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Les onze Premières Nations

                                             

                                                         Pourquoi onze?

Les Attikameks 

Il existe 3 communautés attikameks au Québec regroupant 4300 personnes. Les attikameks vivent surtout dans les régions de la Mauricie Bois-Francs et de Lanaudière. Ce sont des régions entourées de montagnes, de lacs et de rivières. Leur territoire a souvent été menacé par les inondations créées par les barrages faits par le gouvernement pour produire l'hydroélectricité.

La langue maternelle des 3 communautés est l'Atikamekw. Son alphabet contient 15 lettres. Voici un exemple : Bonjour s'écrit Kwei et se prononce Koué.

Le français est utilisé comme langue seconde et l'anglais sont parlés par certains membres.

Les premières années de scolarisation sont faites dans la langue maternelle. C'est en troisième année que le Français est introduit dans l'enseignement. Cette mise en valeur de la langue maternelle représente un grand changement pour l'école. Depuis 1982, des manuels sont écrits en Atikamekw. L'automne, à l'école, il y a les semaines culturelles. Les enfants en profitent pour aller à la chasse ou pour rester en famille.

À chaque année, la cérémonie des premiers pas. Dès que l'enfant sait marcher, la cérémonie est organisée. L'enfant doit marcher sur des branches de sapin avec sa marraine et son parrain. Au bout du trajet, le garçon reçoit un sac pour la chasse, un peu de viande de gibier et une hache. Il tire son premier coup de fusil. La fillette reçoit un tikinakan. C'est une poupée. Cela signifie qu'elle aura des enfants plus tard.

        

Les Cris

Il existe, neuf communautés cries au Québec qui regroupe 12 000 personnes. Elles sont situées dans la grande région de la Baie-James. Peux-tu repérer cette région sur la grande carte des Premières nations? Ce sont des communautés qui vivent près de l'eau. Elles cherchent toujours à protéger leur territoire menacé par les barrages, la coupe des arbres ou l'exploitation minière. Bien qu'elles soient au nord du Québec, elles jouissent d'un bel été.

La langue crie est la langue maternelle des communautés. Celles-ci parlent aussi l'anglais. Le français est une troisième langue pour certains. La langue crie est une langue syllabique. C'est-à-dire que chaque lettre représente une syllabe.

Voici un exemple : Bonjour s'écrit Wachiya et se prononce Ouachiia.

À l'école, la langue crie est enseignée jusqu'en troisième année. En quatrième année, ce sont les parents des enfants qui choisissent le français ou l'anglais comme langue d'enseignement. Le matériel utilisé en classe commence à être adapté à la culture crie. Aussi, à chaque semaine, les enfants passent quelques heures à découvrir leur mode de vie traditionnels. De plus, ils ont des camps culturels; les garçons peuvent fabriquer, entre autres, des raquettes et les filles confectionnent des mocassins.

À chaque printemps, l'école est fermée pendant 2 semaines; c'est "le congé des oies". Il n'y a presque plus personne dans les communautés. Les familles vont dans le bois pour chasser l'oie. Lorsqu'elles reviennent dans les communautés, de grands festins d'oies sont organisés; les femmes enlèvent aux oies leurs plumes et les font cuire. Les plumes serviront à faire des coussins chauds.

Les Micmacs

Il existe 3 communautés de Micmacs au Québec regroupant 4000 personnes. Elles vivent dans la péninsule de la Gaspésie. Cela explique leur nom : "Peuple de la mer". Les micmacs ne vivent pas dans des réserves.

La langue maternelle est le micmac, mais ce sont surtout le français et l'anglais qui sont parlés. Voici un exemple de mot en micmac : Bonjour s'écrit Gwé et se prononce Goué.

Les écoles des micmacs sont semblables aux écoles standard du Québec. Les mêmes programmes sont travaillés au cours de l'année. Ce qui est différent, ce sont les cours de culture dans lesquels les jeunes apprennent des choses sur la vie et la langue des micmacs. Ce sont des parents ou des grands-parents qui donnent ses cours. Les enfants peuvent apprendre, par exemple, à faire de l'artisanat micmac.

À chaque année, en août, un grand POW WOW est organisé. Le POW WOW est une grande fête qui commence par le défilé des personnes âgées habillées avec des vêtements traditionnels. Ensuite, arrivent les joueurs de tambour. Tous sont rassemblés autour d'un grand feu. Il y a des danses, des chansons et des légendes qui durent des heures.

              

Les Abénaquis

Il existe 2 communautés d'Abénaquis au Québec regroupant 1600 personnes. Plusieurs Abénaquis habitent la région de la Mauricie Bois-Francs près de Bécancour et des trois-Rivières. Pouvez-vous repérer cette région sur la carte? Vivant près de villes habitées par des Québécois, il y a plusieurs familles métissées. C'est la raison pour laquelle certains Abénaquis ressemblent à des Québécois et Québécoises.

La langue abénaquise est la langue maternelle des Abénaquis, mais elle n'est plus vraiment parlée. Une personne âgée de 85 ans donne encore des cours. Elle détient le secret de la langue. En général, les abénaquis parle le français. L'alphabet abénaqui est composé de 21 lettres. Tenez-vous bien… Il y a 26 sortes de verbes dans cette langue! Par exemple, il y a des verbes qui décrivent des objets qui bougent vite, lentement, difficilement ou bien qui ne bougent pas. voici un exemple d'un mot en abénaquis : Bonjour se dit Kwaï Kwaï en prononçant Koué Koué.

Les enfants vont dans les écoles québécoises qui sont situées hors de leur communauté. Il n'y a pas d'écoles particulières pour eux. Ce n'est pas très loin. Certains enfants vont à l'école privée et restent dans des pensionnats durant la semaine. Cela signifie que les enfants abénaquis étudient en français.

Les Abénaquis ont une grande tradition de la danse et de la musique. Un jour, un homme a dit que le jour où les Abénaquis ne danseraient plus, ils ne seraient plus des Abénaquis. Encore aujourd'hui, il existe une troupe de danse nommée MIKWÔBAIT. C'est un groupe d'adolescents qui donne souvent des spectacles.

Les Naskapis

Les Algonquins, là où les eaux se partagent

Neuf communautés sont situées en Outaouais et en Abitibi-Témiscamingue.

La langue algonquine est parlée dans la plupart des communautés et certains aînés ne connaissent ni l'anglais, ni le français. Les langues secondes des Algonquins sont le Français à Kitcisakik, Lac-Simon et Pikogan et l'anglais dans les autres communautés.

À l'école, les élèves du primaire et du secondaire qui fréquentent les écoles de la communauté suivent habituellement des programmes semblables à ceux qui sont donnés dans les écoles québécoises ou ontariennes. Ils ont des cours de mathématiques, de français, d'anglais, d'éducation physique, d'art…sauf qu'on adapte le calendrier scolaire qui permet de pratiquer les activités traditionnelles de trappe et de chasse. À Pikogan, par exemple, l'école Migwan est fermée pour une semaine. La majorité des élèves participent avec leurs parents au camp de trappe d'AMIK.

La plus grande différence, c'est qu'il y a des cours d'histoire algonquine et des périodes d'apprentissage de la langue maternelle. Dans certaines écoles, les sciences humaines et les sciences de la nature sont enseignées en algonquin. C'est toujours plus intéressant d'apprendre dans sa langue maternelle.

Encore aujourd'hui, les familles de Kitcisakik se rassemblent seulement durant l'été, passant l'hiver sur leur territoire de chasse.

Les Mohawks, KANIEN'KAHAKA, de liberté et d'indépendance

La nation Mohawk est la plus populeuse des Premières nations du Québec et compte plus de 13 000 personnes qui habitent trois communautés situées près de Montréal. On retrouve aussi des Mohawks en Ontario et à New York.

À l'école primaire et secondaire, on y enseigne aussi les matières scolaires comme dans toutes les écoles québécoises. Ce qui est différent c'est que l'on enseigne à la "Survival School" la culture et les traditions Mohawks.

Notre langue maternelle est le Mohawk et notre langue seconde, c'est l'anglais.

À la maison longue, lieu où l'on célèbre les coutumes de tradition Mohawk, les cérémonies sont marquées par le passage des saisons et l'on participe à plusieurs fêtes relatives au maïs en suivant son cycle de croissance.

Savez-vous dire bonjour en Mohawk ? On dit Shé: kon. Pour bien le prononcez, lisez Chékone.

Les Montagnais, un vaste territoire

On compte neuf communautés sur la rive nord du St-Laurent, trois sur la Côte-Nord et une autre sur la Basse-Côte-Nord. Une autre communauté se retrouve à Mashteuiatsh qui sont situé au Lac-St-Jean alors qu'une dernière est près de Schefferville. On retrouve aussi des Montagnais au Labrador. Tous ces villages comptent près de 13 000 personnes et c'est la deuxième nation la plus nombreuse au Québec après les Mohawks. Les Montagnais sont aussi appelés Innus. Combien de communautés montagnaises a-t-on en tout ? Douze !

La langue montagnaise est toujours présente et la langue seconde est le français.

À l'école, à la maternelle, on parle la langue maternelle tandis qu'en première année, on apprend la langue seconde, le français. De plus en plus, les Montagnais produisent du matériel dans leur langue. Tout en lisant et en écrivant, les enfants apprennent à mieux connaître les légendes et les traditions de leur nation.

Les Montagnais aiment beaucoup les fêtes communautaires et leur calendrier de festivité est bien chargé. En février et en mars, par exemple, c'est le temps des carnavals à Betsiamites, en juillet, il y a la fête de Sainte-Anne, la grand-mère de Jésus, qui est très apprécié car ils ont beaucoup de respect pour les grands-parents, que l'on appelle aussi les aînés, en août, à Uasha-Malioténam (Sept-Iles), il y a le festival de musique autochtone appelée "Innu Nikamu, l'Indien chante". Encore en août, il y a la fête des Montagnais où plusieurs concours et festivités sont organisés, par exemple, la course en canot.

Savez-vous dire bonjour en Montagnais ? On dit Kuei. Pour bien prononcez ce mot, lisez et dites Koué !

                                          

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