"
Créer un site internet

Les Amerindiens d'aujourd'hui

 1900,Enfants Comanche

Avant les année 1970 dans les écoles et les pensionnats ,on interdisait  de parler Navajo ,ceux qui sont pris à discuter en Navajo étaient puni sévèrement par des professeurs blanc.

 

Aujourd'hui, l'information dont nous disposons sur les pensionnats indiens nous est transmise par les journaux et les nouvelles télévisées. Nous voyons et entendons de brefs clips sonores à propos d'actions en justice, d'abus sexuel, de congrégations religieuses qui font faillite. Néanmoins, depuis des décennies, des milliers d'enfants autochtones dans l'ensemble du Canada - membres des Premières Nations, des Métis ou des Inuits - ont séjourné dans ces pensionnats. Le terme " pensionnat " désigne les divers types d'école qui ont existé, que ce soit les petites écoles de jour établies sur les réserves et hors des réserves, ou les grandes écoles industrielles et les pensionnats dans les villes et les villages éloignés.Les enfants âgés de 7 à 15 ans devaient fréquenter ces établissements sinon leurs parents étaient emprisonnés. Ils étaient souvent sévèrement punis s'ils parlaient leur langue autochtone ou pratiquaient leur religion.Certains enfants ont fréquenté ces pensionnats pour une courte durée, d'autres y ont séjourné pendant toute la durée de leurs études. Certains ont obtenu un diplôme qui leur a procuré des compétences utiles, alors que d'autres ont développé un sentiment d'autodestruction à cause des abus sur les plans mental, physique et sexuel dont ils ont été victimes.

Pensionnat autochtone de Fort Simpson.
Un rapport de la Commission du droit du Canada intitulé La dignité retrouvée : la réparation des sévices infligés aux enfants dans des établissements canadiens se penche tout particulièrement sur l'héritage des pensionnats autochtones, affirmant que ces "mauvais traitements passés" doivent être considérés comme une question d'actualité. En outre, l'héritage des sévices infligés aux enfants autochtones dans les pensionnats ne se limite pas qu'aux torts causés aux individus, mais a "influé sur la vie de plusieurs générations". Les pensionnats pour enfants autochtones y sont décrits comme des "établissements totalitaires". Dans les relations de violence, cela place la victime entièrement à la merci de l'agresseur, menant à des sentiments accrus d'isolement, d'humiliation et d'impuissance. Comme la Commission du droit le signale : "Bien des responsables comprenaient parfaitement que le réseau des pensionnats était un système qui visait à saper une culture". Cela a eu un effet profondément néfaste sur les collectivités autochtones.

Dans les année 80 a l'école il prenne les coutumes américaines,ils on la télé et mange  Mac Donal.Il se met à la mode américaine,a peu pret 10 à 15% essaye de garder leur culture,il parle leur langue maternelle  il vont à des cérémonies.

Qui sont les Amérindiens de l'an 2000?
Les Amérindiens d’aujourd’hui sont bien loin de l'image que certains veulent bien nous montrer.Ils ont L'ordinateur,Internet et des GSM,il circule en voiture,ils mange des hamburgers.

                       

Quelques uns s'en sortent pas mal,beaucoup d'entre eux font des etudes poussées mais pas tous.Il à encore des réserves qui vive sans électricité et sans eaux,Les écoles sont par ailleurs très éloignés des habitations .

Aujourd’hui en 2008 Partout les Amérindiens sont en train de retrouver leur fierté,Ils se battent encore pour récupérer leurs territoires . Par milliers, les jeunes partent à la recherche de leurs traditions perdues, de leurs religions, de leurs rites et de leurs cultures. Ils sentent qu’ils doivent retrouver leurs racines pour exister enfin.

                        
Les peuples autochtones reprennent progressivement la maîtrise de leur identité culturelle, de leur gouvernement et de leur territoire, souvent appuyés par des jugements rendus par les plus hautes cours du pays. Une nouvelle étape a été franchie en 1998 lorsque le gouvernement fédéral a adressé ses plus profonds regrets à tous les peuples autochtones du Canada à propos des gestes passés du gouvernment fédéral, qui ont contribué aux difficiles passages de l’histoire de leurs relations et s’est engagé à dédommager les victimes. En 2006, le gouvernement a conclu une entente financière avec les représentants des peuples indiens, inuits et métis, en compensation partielle des dommages causés pendant des années par ces politiques oppressives.


On peut les aider en achetant de l’artisanat venant de chez eux, fabriqué par eux car il ne faut pas oublier que pour certain c’est leur seule ressource de revenu, pensez y!.

M. Serge Bouchard
Anthropologue

                                    

M. Serge Bouchard est anthropologue. Il détient une maîtrise de l’Université Laval, un doctorat de l'Université McGill. Sa thèse porte sur la culture des Innus du Labrador et une autre porte sur le mode de vie des camionneurs au long cours. Travailleur autonome tout au long de sa carrière, il est devenu conférencier, écrivain, animateur de radio et conseiller.

M. Bouchard est marié à Marie-Christine Lévesque, père de Lou, petite fille de cinq ans. Marié en premières noces à feu Ginette Noël, père de Serge Alexandre, trente ans, grand-père de Noëllie quatre ans et Naïa, un an.

La beauté des gens, des choses et du territoire, les Amérindiens, l’histoire de l’Amérique, les métiers, la nature, les arbres, les animaux, tout l’intéresse encore et plus que jamais. Ça fait 40 ans que je me passionne pour les Indiens d'Amérique, déclarait-il récemment à un journal.Il vit à Huberdeau et à Montréal.

la source: FORUM NATIONAL SUR LES LACS


LES AUTOCHTONES ET NOUS

Ignorance crasse !

UNE ENTREVUE DE PAULE LEBRUN

Les Amérindiens ont souffert d'une mise à l'écart physique et culturelle. Nous en avons fait l'objet de toutes nos amnésies. L'anthropologue et historien SERGE BOUCHARD pose un regard décapant sur la question autochtone et démolit clichés et idées toutes faites.
Voici l'un des grands spécialistes québécois en matière de question amérindienne. Il a initié et formé des gens de toutes les couches sociales à cette réalité, et continue à le faire : politiciens, fonctionnaires, exploitants forestiers, policiers, étudiants. Les communautés autochtones elles-mêmes lui demandent de mettre en perspective leur propre histoire éludée par des siècles de colonisation. Auteur prolifique, (plus d'une douzaine de livres, dont la série avec l'anthropologue Bernard Arcand, Les Lieux Communs, popularisée à Radio-Canada), l'ethno-historien Serge Bouchard est un amoureux de l'Amérique sous toutes ses formes et un libre-penseur doublé d'un merveilleux conteur. Il contribue sans contredit à hausser le débat en matière de question autochtone au Québec et à améliorer la qualité de notre écoute de l'autre. Lorsque nous l'avons rejoint, Serge Bouchard s'apprêtait à se rendre à l'Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT).

R. Vous partez prochainement en Abitibi-Témiscamingue pour former des étudiants, des professeurs et des gestionnaires de l'Université du Québec sur la question autochtone. Que souhaitez-vous transmettre à la communauté universitaire?

S.B. Le principe même qui fonde le dialogue, c'est la connaissance de l'autre. Le problème dans notre relation avec les Premières Nations, c'est qu'on ne sait pas qui ils sont. Ça débute mal une conversation! Mon objectif de formation est d'essayer de communiquer l'identité actuelle de ces gens, une identité qui, tout comme la nôtre, est le résultat de leur histoire. Qui est aussi notre histoire, sauf que dans notre histoire de Canadiens français, Canadiens anglais ou Américains, on a carrément évacué les Autochtones. Ils ont un rôle purement accessoire.

Avec les étudiants, je reprends l'histoire des Premières Nations à partir du début. Qui sont ces gens? On passe en revue l'immense richesse de leur diversité culturelle sur l'ensemble du continent nord-américain. On se demande qui sont les Algonquins par rapport aux Sioux, aux Iroquois ou aux Innus.

R. On a tendance à mettre tous les Autochtones dans le même bain...

S.B. Oui, et c'est profondément insultant en partant. Ce sont des gens qui ont des cultures extrêmement différentes. Ils n'étaient pas une bande de sauvages qui partaient à la chasse, point à la ligne. Il y a, dans notre culture, une méconnaissance fondamentale et parfois une ignorance crasse par rapport aux Amérindiens.

R. Quel serait l'un des premiers points qu'on ignore?

S.B. D'abord l'histoire. Ces gens étaient nombreux en Amérique; ils avaient des pays, des frontières, des empires, des villes. Ils étaient « cultivés » au sens anthropologique du terme. Ils ont grandement contribué à la richesse nord-américaine telle qu'on la connaît aujourd'hui. Notamment au Canada, par la traite des fourrures. C'est ce qui a gardé les Européens ici jusqu'au 19e siècle, la traite des fourrures. Et les Autochtones étaient des partenaires actifs et productifs en matière de traite des fourrures.

« Le Québec est la province canadienne la plus avancée dans le dialogue avec les Premières Nations. »
Autre exemple de méconnaissance historique : ces peuples ont joué un rôle crucial dans la géopolitique telle qu'elle est aujourd'hui, autant dans la constitution des États-Unis que dans celle du Canada. Par exemple, ce sont les Micmacs qui ont permis la survie des Acadiens. Les Micmacs étaient pro-Français. Lors de la déportation des Acadiens, tous ceux qui se sont sauvés dans les bois n'auraient pas survécu sans les Micmacs. Les Français se seraient fait massacrer par les Anglais. L'Angleterre s'est servie des Premières Nations pour se défendre contre les Américains moult fois. Elles ont joué un rôle politique et économique important dans la construction de l'Amérique telle qu'on la connaît aujourd'hui.

Pendant ce processus, il y a eu un immense métissage biologique et culturel qui a formé les nouveaux peuples.

R. On dit que 70 % des Québécois sont des sang-mêlé. Votre avis?

S.B. La réponse est oui. Nous avons entre 200 et 300 ans de métissage derrière nous. Ça a créé les Métis de l'ouest, les Canadiens français à l'est, les Indiano-écossais, les Indiano-irlandais D'où pensez-vous que nous vient notre rapport au territoire, notre bougeotte, notre sens des grands espaces? Ça nous vient du métissage.

« Si les Indiens ne paient pas de taxes, ce n'est pas par privilège, ce n'est pas par négociation, c'est en fait interdit par la loi canadienne, qui est une loi raciste. »
R. Que pensez-vous des revendications territoriales en cours basées sur l'antériorité? Certains voient cela comme une volonté d'apartheid.

S.B. Voilà une argumentation fallacieuse et produite par l'ignorance. Si les Indiens ne paient pas de taxes, ce n'est pas par privilège, ce n'est pas par négociation, c'est en fait interdit par la loi canadienne qui est une loi raciste. C'est le Canada qui a interdit aux Indiens les impôts et les taxes parce qu'ils étaient considérés comme des enfants, comme des mineurs, comme des irresponsables devant la loi, et comme non-citoyens canadiens. Est-ce que ça vous tente d'être considérée comme une non-citoyenne par l'État, de la naissance à la mort, pour avoir des privilèges fiscaux? On est gêné de dire qu'on n'aime pas les Noirs, mais avec les Indiens on se permet des jugements à l'emporte-pièce. On a toujours considéré les Indiens comme inférieurs intellectuellement. Encore aujourd'hui, on les considère souvent comme des gens non productifs et non capables. On apprécie les Indiens plus spectaculaires de l'Arizona, mais on trouve que nos Indiens font dur! C'est cruel ! Ce phénomène est remarquable, surtout chez les gens cultivés. Cela reste un grand mystère pour moi.

R. Quel est le rôle de l'éducation dans la reprise d'autonomie amérindienne?

S.B. Les Premières Nations sortent d'un cauchemar qui dure depuis presque deux cents ans. Leur insignifiance politique et économique, leur marginalisation a commencé en 1812. Après, les Indiens sont devenus des nuisances pour le développement, et on a finalement créé les humiliantes réserves indiennes. On pensait bien qu'ils allaient alors s'assimiler et mourir. Ils ne l'ont pas fait. La seule façon dont ils vont se sortir de ce cauchemar qui les a démolis psychologiquement et socialement, c'est par l'éducation.

R. D'après vous, est-ce que l'éducation n'équivaut pas à une forme d'assimilation? Y a-t-il moyen de maintenir le lien entre tradition et modernité?

S.B. C'est une grande question qui va demeurer. Vous savez, lorsque les Noirs américains sont devenus médecins, on a dit qu'ils s'assimilaient et qu'ils quittaient leurs communautés de base en laissant le peuple dans la misère. Les classes se reforment. C'est une constante historique. Ce qui est certain, c'est que les Indiens du Canada sont en pleine conscientisation politique et luttent pour faire reconnaître leurs droits identitaires et territoriaux.

R. Peut-on vraiment, en 2004, donner aux Indiens les territoires qu'ils réclament à cause de l'antériorité?

S.B. Encore une fois, ce cliché repose sur la méconnaissance. Leurs demandes sont légales dans notre constitution. Ils ont entièrement raison sur ce point. C'est selon le droit canadien, le droit britannique en fait. Dans les traités et la Proclamation royale, il est spécifié que l'État canadien reconnaît les droits souverains. La Cour suprême elle-même reconnaît la validité de ces déclarations juridiques. Mais attention : il n'y a aucune Première Nation qui, à ma connaissance, réclame la souveraineté sur les territoires, à part les Iroquois qui vivent maintenant pour la plupart en ville et qui n'ont pas de territoire. Sur le territoire canadien, les Autochtones ne demandent pas la souveraineté : ils demandent le partenariat. Ils demandent simplement d'être reconnus et d'avoir un retour sur la richesse. À la Baie-James, il y a des Cris. C'est un peuple distinct qui veut profiter de la mise en valeur de l'endroit où ils habitent. Il n'est pas question de se départir de nos territoires.

« Il faut dire que ce sont les vieux nationalistes canadiens-français du début du siècle qui ont écrit l'histoire canadienne-française catholique dans laquelle les Indiens sont considérés comme des sauvages. »
R. Cela nous amène au nationalisme québécois versus les Autochtones. Quelle est votre perception du débat actuel?

S.B. Le nationalisme québécois a toujours eu de la difficulté avec la question autochtone. Il y a un fond à cela. Un patriote est « dur aux étrangers », disait Jean-Jacques Rousseau. Les nationalistes québécois ont hérité de la mauvaise habitude de valoriser le coté franco-québécois, et de dire que la parenté, c'est la France. Ils sont généralement anti-Américains, anti-Anglais, et, à la limite, anti-Indiens, parce que les Indiens sont en terre d'Amérique. Il faut dire que ce sont les vieux nationalistes canadiens français du début du siècle qui ont écrit l'histoire canadienne française catholique dans laquelle les Indiens sont considérés comme des sauvages. Les Canadiens français de l'époque ont toujours insisté pour dire eux-mêmes qu'ils n'étaient pas des sauvages. Tout Canadien français est pourtant un sauvage. Encore une fois, nous sommes métissés jusqu'à l'os!

Aujourd'hui, le nationalisme québécois évolue et les portes sont plus grandes ouvertes. Le Québec est la province canadienne la plus avancée dans le dialogue avec les Premières Nations. Beaucoup plus avancée que l'Ontario ­ l'Ontario est en fait la moins avancée des provinces en ce domaine. Pour nous, c'est grâce, entre autres, à la convention la Paix des Braves de la Baie-James.

R. De votre point de vue d'historien, quelle est la prochaine étape pour les communautés autochtones?

S.B. Vous savez, on parle maintenant de toutes petites nations. Prenez les Innus de la Côte-Nord et du Labrador. Ils ne sont pas plus de 19 000 personnes à défendre leur langue, leur culture, leur territoire. Ces gens évoluent. Les populations sont jeunes ­ ils font beaucoup d'enfants ­ et ces jeunes utilisent Internet, s'éduquent et voyagent. Vont-ils s'assimiler? J'aime à penser qu'on s'en va vers une plus grande reconnaissance des sociétés distinctes. Nous assistons à une révolution tranquille, mais je ne sais pas où elle nous mènera.

la source:RÉSEAU Magazine de l'Université du Québec
l'auteur :UNE ENTREVUE DE PAULE LEBRUN avec Serge Bouchard.

Magazine Réseau
Université du Québec
475, rue de l'Église
Québec (Québec) Canada

Bobby, Indien apache, est le porte-parole et l’ami de Léonard Peltier.
En France, ce nom n’évoque pas grand chose.

Bobby Castillo, membre de la nation apache et militant de l'American Indian Movement, a fait personnellement la tragique expérience du racisme aux Etats-Unis. Il a passé 14 ans dans d'odieux pénitenciers fédéraux comme Lompoc ou Marion où il a rencontré Leonard Peltier, qui est devenu l'un de ses meilleurs amis. Désormais libre Bobby continue à lutter et à se battre pour tous ceux qui sont incarcérés. Il est membre du bureau directeur de Freedorn Now, une commission nationale de soutien aux prisonniers politiques aux USA. Lui-même victime du système pénitentiaire américain, il continue de témoigner pour tous ceux qui ne le peuvent pas.

http://mumia.samizdat.net/news/boby_castillo.htm

JOURNÉE DE SOLIDARITÉ AVEC LES PEUPLES INDIENS DES AMÉRIQUES

9 octobre 2004,
Par Sylvain Angerand


A la fin de la Décennie internationale de l’ONU sur les droits des peuples autochtones, des représentants amérindiens viennent célébrer leur Journée internationale en France.

En 1977, le 12 octobre a été déclaré au siège des Nations unies : Journée internationale de solidarité avec les peuples indiens des Amériques. A cette occasion et depuis 1980, le Comité de solidarité avec les Indiens des Amériques (CSIA) organise chaque année une grande journée d’échanges et de rencontres autour de délégués amérindiens. Ce forum accueille des représentants de communautés qui viennent témoigner de la réalité autochtone dans les Amériques. Ces messages se font l’écho des luttes de leurs peuples pour la survie de leur identité et pour la reconnaissance de leurs droits. Ils viennent aussi pour partager leurs espoirs et leurs projets. Au programme de cette journée, outre les interventions des délégués amérindiens, le CSIA propose des tables de presse, des expositions, notamment « l’Art enchaîné » (dessins et tableaux de prisonniers amérindiens incarcérés aux Etats unis - incluant des œuvres du prisonnier emblématique, Leonard Peltier), la rencontre avec d’autres associations de solidarité internationale invitées et partenaires, ainsi qu’un spectacle culturel de musiques traditionnelles des Andes et des grandes plaines d’Amérique du Nord.

Cette année, la journée de solidarité prendra une importance particulière puisqu’elle se déroulera dans les derniers mois de la Décennie internationale de l’ONU sur les droits des peuples autochtones (1995 - 2004).

De 15h à 18h, un rassemblement aura lieu devant le Consulat des Etats-Unis
Place de la Concorde (angle Rue de Rivoli/Jardin des Tuileries) pour Leonard Peltier.

Avec des interventions de Bobby Castillo (Apache/Xicano, porte parole international de Leonard Peltier) Bob Robideau (indien Anishinabe, membre de l'AIM et co-accusé de Peltier), Julia Wright (COSIMAPP), ainsi que des chants et danses traditionels des indiens des plaines par Wiley (indien Stoney).

DÉCLARATION DE « LA JOURNÉE DE SOLIDARITÉ AVEC LES PEUPLES INDIENS DES AMÉRIQUES »
13 OCTOBRE 2007, SALLE « PABLO NERUDA » À BOBIGNY, FRANCE

 

aux peuples autochtones du monde entier,
aux participant(e)s des « rencontres des peuples indiens d’amérique », co-organisées a vicam par les autorités traditionnelles yaqui, le congrès national indigène (cni) et l’armée zapatiste de libération nationale (ezln),
à l’american indian movement (aim-colorado) et à la coalition « transform colombus day »,
à la solidarité internationale.

Au même moment que les « Rencontres des peuples Indiens d’Amérique », organisées à Vicam au Mexique, du 11 au 14 octobre 2007 et un mois jour pour jour après la ratification par l’Assemblée Générale de l’ONU de la « Déclaration universelle des droits des peuples autochtones », plusieurs représentants autochtones (Mapuche du Chili, Aymara et Quechua de Bolivie, Wayùu du Venezuela, Maya K’iché du Guatemala, Apache/Xicano et Lakota des USA, Kaska du Canada) et des organisations solidaires se sont rassemblés en ce jour du 13 octobre 2007, à la salle « Pablo Neruda » en région parisienne (France). Nous sommes ici pour témoigner en France des 515 ans de résistance des peuples originels des Amériques à la colonisation et à la destruction de leurs terres et territoires.

Nous sommes également réunis pour rendre hommage aux organisations et peuples amérindiens. Rassemblés pour la première fois au siège des Nations Unies en 1977, ils ont choisi la date symbolique du 12 octobre pour célébrer la «Journée internationale de solidarité avec les peuples indiens des Amériques», en opposition aux célébrations racistes du « Colombus Day » aux États unis et au « Dia de la Raza » dans plusieurs pays d’Amérique du Sud.

Nous faisons nôtre l’analyse de l’EZLN qui stipule qu’après plus de 500 ans « la guerre de conquête, de pillage et d’exploitation n’a pas cessé mais au contraire a pris la forme d’une nouvelle guerre d’extermination néo-libérale, qui vise la destruction et la spoliation intégrale des peuples originels d’Amérique ». En réponse à cette menace, venant soit des États, soit des multinationales, nous reconnaissons que l’autonomie des communautés, l’autodétermination des peuples indigènes et la résistance pour la défense des terres et territoires paysans et autochtones sont légitimes. Nous apportons notre soutien à tous les migrants et tous les autochtones qui ont été déplacés de force de leurs terres traditionnelles pour des causes économiques ou militaire. Nous réaffirmons que la solidarité est une arme bien plus forte que les armes de guerre des puissants de ce monde.

Nous condamnons avec la plus extrême fermeté les pressions et intimidations exercées par les forces gouvernementales mexicaines sur les participant(e)s des Rencontres à Vicam, empêchant notamment la présence des commandants zapatistes à la rencontre.

Un salut fraternel du vieux continent à nos sœurs et frères qui sont la couleur de la terre.

Bobigny, le 13 octobre 2007

Représentants autochtones des Amériques participants à cette Journée:
- Luzmila Carpio (Aymara-Quechua), Ambassadrice de Bolivie en France – Bolivia
- Ana Millaleo (Mapuche) - Chili
- Ahiry Gonzalez Gonzalez (Wayùu, membre de La Libertaria et du Caracol Intergalàctico Venezolano) - Venezuela
- José Morales (Maya K’iché, représentant du Consejo Tukum Unam) – Guatemala
- Bobby Castillo (Apache/Xicano, membre de l’American Indian Movement – Autonomous Chapters) - Aztlàn
- Henry Red Cloud (Oglala Lakota, représentant de Village Earth – Pine Ridge Reservation) – USA

Organisations solidaires :
- Comité de solidarité avec les Indiens des Amériques (CSIA-Nitassinan)
- Comité de solidarité avec les peuples du Chiapas en lutte (CSPCL)
- Échanges solidaires
- Association « Nueva Generacion »
- Collectif Bolivia
- Journal « El Juguete Rabioso »
- Terre et Liberté pour Arauco
- Réseau d’information et de soutien au peuple Mapuche
- Groupe de soutien à Leonard Peltier (LPSG-France)
- Secrétariat international de la Confédération nationale du travail (CNT-F)
- Réseau des lieux associatifs de création et de solidarité (RELACS) 

Comité de solidarité avec les Indiens des Amériques (CSIA-Nitassinan)
21ter Rue Voltaire, 75011 Paris
Tel: 01 43 73 05 80
Email: info@csia-nitassinan.org
www.csia-nitassinan.org

Page suivante Code talkers