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L'esprit Indien n'est pas mort

Rednex - Spirit Of The Hawk

L'esprit indien n’est pas mort. Il est toujours présent et nous commençons à le découvrir au travers des livres, et à travers certaines actions des Amerindiens. Je crois à la noblesse de cette race.

J’ai rencontré des Amérindiens  Quand on les écoute, on se rend compte que ce n’est pas d’eux qu’ils parlent, mais des problemes qui menacent la Terre : Nous devons coopérer avec la nature et non la dominer.Nous devons respecter toutes les formes de vies et s’interdire les mises à mort inutiles.

Les Gardiens de la Terre  

de Rachel et Jean-Pierre Cartier  

Le temps est venu de nous mettre à l'écoute des Amérindiens, car eux seuls ont les réponses aux questions qui angoissent les Occidentaux. Et d'abord, la plus lancinante de toutes : quel monde laisserons-nous à nos enfants ?

Le chef indien Thundercloud nous livre l'unique leçon de sagesse qu'un homme puisse donner à un monde à la dérive : "Regardez l'arbre - c'est un arbre vivant, et, comme tout être vivant, il a un coeur. La sève est le sang de l'arbre, et l'écorce est sa peau. Il a des membres, ses branches, qui montent jusqu'aux cieux. Ses pieds sont ses racines. Comme nous, l'arbre relie le ciel et la terre. Ce lien, sous peine de disparaître, l'humanité doit absolument le retrouver."

Nous sommes allés puiser aux sources de la sagesse indienne lors d'un rassemblement dans le Vermont, l'été dernier. Nous l'avons trouvée, mais nous avons aussi trouvé un monde en lutte du Canada à la Terre de Feu, des îles du Pacifique aux confins de l'Australie.

Partout les Amérindiens retrouvent leur fierté. Les jeunes recherchent leurs traditions, leurs rites et leur culture. C'est pour eux une question vitale. Et pour nous, peut-être, la genèse de l'espérance qui nous fait défaut.

"Notre terre vaut mieux que de l'argent. Elle sera toujours là. Elle ne périra pas, même dans les flammes d'un feu. Aussi longtemps que le soleil brillera et que l'eau coulera, cette terre sera ici pour donner vie aux hommes et aux animaux. Nous ne pouvons vendre la vie des hommes et des animaux. C'est pourquoi nous ne pouvons vendre cette terre. Elle fut placée ici par le Grand Esprit et nous ne pouvons la vendre parce qu'elle ne nous appartient pas."

Chef indien Blackfeet (Pieds-Noirs)

"Frère, notre territoire était grand et le vôtre était petit. Vous êtes maintenant devenus un grand peuple, et il nous reste à peine l'espace pour étendre nos couvertures. Vous avez notre pays, mais cela ne vous suffit pas. Vous voulez nous forcer à épouser votre religion.

Frère, continue à écouter. Tu te dis envoyé ici pour nous apprendre à rendre le culte au Grand Esprit d'une manière qui lui soit agréable. Et tu prétends que si nous n'adoptons pas la religion que vous les Blancs vous prêchez, nous seront malheureux ici-bas. Tu dis être dans le vrai et que nous sommes perdus. Comment pourrions-nous vérifier la vérité de tes paroles? (...)

Frère, tu dis qu'il n'y a qu'une seule façon d'adorer et de servir le Grand Esprit. Si il n'y a qu'une religion, pourquoi le peuple blanc est-il si partagé à ce sujet? Nous savons que votre religion est écrite dans un livre. Pourquoi n'êtes-vous pas tous d'accord, si vous pouvez tous lire le livre?

Frère, nous ne comprenons pas ces choses. On nous dit que ta religion a été donnée à tes ancêtres, et s'est transmise de père en fils. Nous aussi nous avons une religion que nos ancêtres ont reçue et nous ont transmise, à nous, leurs enfants. Nous rendons le culte de cette manière. Il nous apprend à être reconnaissants pour toutes les faveurs que nous recevons, à nous aimer les uns les autres et à être unis. Nous ne nous querellons jamais à propos de religion parce que c'est un sujet qui concerne chaque homme devant le Grand Esprit."

Sa-go-ye-wat-ha, ou Red Jacket, chef Seneca (Iroquois) et grand orateur des Six Nations

 

 

"Enfant, je savais donner. J'ai perdu cette grâce en devenant civilisé. Je menais une existence naturelle, alors qu'aujourd'hui je vis de l'artificiel. Le moindre joli caillou avait de la valeur à mes yeux. Chaque arbre était un objet de respect. Aujourd'hui, j'admire avec l'homme blanc un paysage peint dont la valeur est exprimée en dollars !"

Chiyesa, écrivain indien contemporain

  

« Le Grand Esprit nous a donné une vaste terre pour y vivre, et des bisons, des daims, des antilopes et autres gibier. Mais vous êtes venus et vous m’avez volé ma terre. Vous tuez mon gibier. Il devient dur alors pour nous de vivre. Maintenant vous nous dites que pour vivre, il faut travailler. Or le Grand Esprit ne nous a pas fait pour travailler, mais pour vivre de la chasse. Vous autres, hommes blancs, vous pouvez travailler si vous le voulez. Nous ne vous gênons nullement. Mais à nouveau vous nous dites « pourquoi ne devenez-vous pas civilisés ? » Nous ne voulons pas de votre civilisation ! Nous voulons vivre comme le faisaient nos pères et leurs pères avant eux ».

Crazy Horse, grand chef Sioux du clan Oglalas 

 

« L’homme blanc, dans son indifférence pour la signification de la nature, a profané la face de notre Mère la Terre. L’avance technologique de l’homme blanc s’est révélée comme une conséquence de son manque d’intérêt pour la voie spirituelle, et pour la signification de tout ce qui vit. L’appétit de l’homme blanc pour la possession matérielle et le pouvoir l’a aveuglé sur le mal qu’il a causé à notre Mère la Terre, dans sa recherche de ce qu’il appelle les ressources naturelles. Et la voie du Grand Esprit est devenue difficile à voir pour presque tous les hommes, et même pour beaucoup d’Indiens qui ont choisi de suivre la voie de l’homme blanc. Aujourd’hui, les terres sacrées où vivent les Hopis sont profanées par des hommes qui cherchent du charbon et de l’eau dans notre sol, afin de créer plus d’énergie pour les villes de l’homme blanc. On ne doit pas permettre que cela continue. Sans quoi notre Mère la Nature réagirait de telle manière que presque tous les hommes auraient à subir la fin qui a déjà commencé. Le Grand Esprit a dit qu’on ne devait pas laisser cela arriver, même si la prédiction en a été faite à nos ancêtres. Le Grand Esprit a dit de ne pas prendre à la terre, de ne pas détruire les choses vivantes. Aujourd’hui, presque toutes les prophéties se sont réalisées. Des routes grandes comme des rivières traversent le paysage ; l’homme parle à travers un réseau de téléphone et il voyage dans le ciel avec ses avions. Deux grandes guerres ont été faites par ceux qui arborent le swastika ou le soleil levant. Le Grand Esprit a dit que si une gourde de cendres était renversé sur la terre, beaucoup d’hommes mourraient, et que la fin de cette manière de vivre était proche. Nous interprétons cela comme les bombes atomiques lancées sur Hiroshima et Nagasaki. Nous ne voulons pas que cela se reproduise dans aucun autre pays pour aucun autre peuple ; cette énergie devrait servir à des fins pacifiques, non pour la guerre. Nous, les chefs religieux et porte-parole légitimes du peuple indépendant des Hopis, avons été chargés par le Grand Esprit d’envoyer au président des Etats-Unis et à tous les chefs spirituels une invitation à nous rencontrer pour discuter du salut de l’humanité, afin que la Paix, l’Unité et la Fraternité règnent partout où il y a des hommes. »

Lettre des Indiens Hopis au président Nixon en 1970

 

Quand je vois ...

Quand je vois un animal, libre dans la forêt où il est né,heureux, en équilibre avec ce qui l'entoure,

ses besoins étant comblés à même la nature, faisant partie d'un système naturel où chaque espèce a sa place et son rôle à jouer, où chacun a un cycle de naissance et de mort, de floraison et de sécheresse, de migration et d'amour... tout naturellement...

Quand je vois un animal qui s'approche curieux, sans crainte de l'être humain,
un animal sauvage qui n'a jamais été chassé et surtout qui n'a jamais été blessé par "l'homme"...
pas comme ces animaux qu'on voit dans les parcs "protégés"
par les gouvernements blancs, ces parcs ... où on paie si cher pour chasser, où on essaie de préserver ce qui reste de ce qu'on a détruit
à l'aide de clôtures, de tickets d'entrée et d'affiches publicitaires...

Mais ce que je remarque dans tout ceci c'est qu'il manque une espèce...
une espèce qui vivait autrefois en liberté...
l'espèce humaine que l'on appelait "indiens"...
Je pense à ce peuple qui vivait, libre, sur le territoire où étaient nés les ancêtres, heureux, en équilibre, autonome, harmonieux...
Le peuple autochtone vivait près de ses frères animaux,
et de ses sœurs les plantes, avec eux, aussi naturellement qu'eux, près de la nature,avec elle, ensemble sur la Terre-Mère...

Et je m'horrifie de ce qui s'est passé ...
 
Tout  ce qui reste de ce monde merveilleux est très restreint, et ça s'appelle maintenant des parcs "naturels", réserves fauniques et réserves indiennes...

Le merveilleux a peu à  peu disparu...
il a fait place au suicide des jeunes, à l'alcoolisme, à la pauvreté, et à toutes sortes de problèmes sociaux... en plus, il y a maintenant, la pollution, les barrages, les villes... et la misère morale qui va avec... 

Mais je vois encore, dans le regard de l'animal libre de la forêt  la même lueur que dans dans le regard de certains indiens...
je vois cet être fort et courageux qui ne demande qu'à être heureux...

et j'aurai toujours du respect pour ce peuple qu'on a pensé détruit,parce qu'à l'intérieur de lui dort en silence le feu sacré, fort et fier et qui ne saura sûrement pas tarder à se réveiller...
(Guyloup Tortue aimante)
 

Courage !

Moi, ce que j'entends souvent dire, c'est que les amérindiens ont souvent des problèmes, que ce soit de consommation ou même de violence.
Certains ne comprennent pas pourquoi nous sommes un grand peuple.
Dans le temps, nous n'avions pas besoin d'argent pour vivre, nous étions un grand peuple et nous le sommes toujours.
Certains ont oublié notre importance et l'importance de sauvegarder notre culture.
Je vois des amérindiens découragés qui baissent les bras, parce qu'ils ont subi des discriminations, parce qu'ils ont été humiliés et parce qu'ils ont été rabaissés.Mais quand on les regarde, ils sont encore debouts, voila la vraie beauté de ce peuple, notre peuple.
Vous vous dîtes peut-être que tout est fini et que vous allez en rester là, mais moi je dis qu'il faut rester debout et persévérer ! Certains ont perdu la notion des choses et ne croient plus en rien. Je vais vous dire moi, quand j'entends chanter ces personnes a tue-tête, quand je les voix danser et crier pour montrer qui on est et quelle est notre culture, je vois un grand peuple.
Ce peuple toujours aussi fort, ce peuple toujours debout.Moi ce que je pense, c'est qu'il n'y a pas de mot pour dire a quel point on est grand et puissant. N'arrêtez pas de croire en vous, n'arrêtez pas de croire en notre peuple et montrez à quel point notre peuple est résistant, montrez à quel point nous méritons d'être respecté l'un autant que l'autre. Croyez-y et ne baissez pas les bras.
La vie est un combat , c'est comme ça, il faut toujours se battre, c'est comme ça qu'on a des résultats.
On est toujours là et on va rester là, à notre place, c'est-à-dire notre pays, nos maisons. On va rester là et on ne bougera pas, quoi qu'il puisse se passer. Montrez au monde qui nous sommes. Moi j'en suis fière.

( Sandra Sirois (Waban-aki), abénaki)

Quand le dernier arbre sera abattu,
la dernière rivière empoissonnée,
le dernier poisson capturé,
alors seulement vous vous apercevrez
que l'argent ne se mange pas."

Prophétie d'un Indien Cree.

     

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