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2.Les Grands Chefs

       

            SITTING BULL

Cet homme aux traits durs, à l'expression emplie de sagacité perçante, tel qu'il apparaît sur les clichés de l'époque, a porté à bout de bras la destinée de son peuple pour lequel il ne désirait qu'une chose, une vie libre. Guerrier, il le fut jusqu'au tréfonds de l'être. Et pourtant, il n'y eut pas plus ardent défenseur de la paix que lui. Sa vie entière se passa a essayer de trouver un terrain d'entente avec les Blancs et le gouvernement américain. Rares sont les chefs indiens qui déployèrent une semblable volonté de paix. Mais quand il dut livrer bataille, il le fit avec une rage féroce. La légende qui le poursuit fait de lui un homme-médecine, un sage, un 'saint homme' peu enclin aux choses de la guerre. C'est en grande partie faux. Les témoignages laissent penser en effet que Sitting Bull avait un don de prophétie avéré, mais il fut aussi et surtout un homme de guerre, meneur de combats. C'est ainsi qu'il se distingua parmi les siens, et qu'il réussit, au milieu du XIXe siècle, à être l'unificateur de plusieurs tribus des Plaines. Comme tout leader indien il tendit entre ses mains les deux pôles qu'on pourrait croire opposes de la conscience indienne: d'un côte, une spiritualité orientée vers la paix et I'entente avec tout ce qui vit, et de l'autre une éducation guerrière extraordinairement poussée et certainement raiement écralée. Sitting Bull fut un de ceux qui parvinrent peut-être le mieux à gérer cette apparente incompatibilité. L'envergure du personnage n'en est que plus marquante à une époque ou, côté blanc, tous ceux qui participèrent de près ou de loin à la 'politique Indienne' du gouvernement américain ne furent que de médiocres figures, dont le principal souci était la carrière personnelle et l'obtention des faveurs gouvernementales, en espérant, pour certains, qu'elles finiraient bien par les his-ser en haut de la hiérarchie sociale et politique, voire, ainsi que l'escomptait le général Custer, au rang de président des états-Unis. Custer paya de sa vie l'aveuglement que lui valut son extravagante ambition. Quelques armées plus tard, ce fut au tour de Sitting Bull, dont l'autorité, devenue plus que gênante pour ses ennemis de tous bords, Blancs et Indiens, fut à l'origine de son assassinat, il y a tout juste cent ans, en cette année 1890 marquée partant de violences et de troubles, et dont le massacre de Wounded Knee fut, en quelque sorte, la sanglante apothéose.     Sitting Bull
Tatanka Yotanka,aussi appelé Sitting Bull (1834-1890)Chef et homme-médecine des Sioux Hunkpapas Tetons,Chef indien le plus célèbre sans doute avec Pontiac et Tecumseh,Sitting Bull joua un rôle prédominant dans la résistance indienne.Il y fut poussé par les violations de contrat incessantes de la part du gouvernement et de l'armée ainsi que par massacres organisés de bisons,encouragés par les autorités.Son grand prestige de guerrier et sa force de persuasion quasi magique lui permirent d'étendre son influence sur les autres chefs souvent insubordonnés et de coaliser les Sioux avec les peuples voisins,Cheyennes et Arapahos,unissant les trois en une étroite confédération.Lorsque le commandement de l'armée adressa un ultimatum aux tribus confédérées,leur intimant de se soumettre sans délai,Sitting Bull refusa,sachant pertinemment que sa résistance rendrait inévitable une confrontation par les armes.On en vint ainsi,le 25juin 1876,à la bataille de la Little Big Horn River,où le 7e régiment de cavalerie aux ordres du lieutenant-colonel G.Custer fut écrasé par les indiens sous la conduite des chefs Crazy Horse,Gall,DullKnife,Rain-in-the-Face,Little Wolf et d'autres,écrasent les assaillants.Plus de deux cents hommes, dont le commandant du régiment.Traqué ensuite par l'armée en 1876/1877,Sitting Bull parvint à se réfugier au Canada avec une partie hunkpapas.Ils retournèrent aux Etas-Unis en 1881, où Sitting Bull fut emprisonné à Fort Randall jusqu'en 1883.Après sa libération,il resta le porte-parole et chef incontesté des Indiens parqués dans les réserves.Lorsque la misère des Indiens dans les réserves du South Dakota devint presque intolérable et que l'administration responsable craignit des troubles,on accusa le chef de comenter une révolte.Les blancs décidèrent de l'arrêter.C'est là que Sitting Bull succomba le 15 décembre 1890 à une balle tirée par un Sioux en uniforme de policer des Etats-Unis.Sitting Bull,concentre les Indiens dans la vallée du Little Big Horn,Les guerriers Indiens,sous la conduite des chefs Crazy Horse,Gall,Rain-in-the-Face,
Dull Knife,Litte Wolf et d'autres,écrasent le 7e régiment de cavalerie.

 
JEUNESSE D'UN SIOUX NOMADE 
Sitting Bull naquit en mars 1831, près de l'actuelle petite ville de Bullhead, dans l'état du Dakota du Sud, pays des grandes plaines herbeuses et des troupeaux de bisons. Sa tribu est celle des Sioux Hunkpapa, guerriers redoutables. Jeune garçon, il ne portait pas encore le nom de Sitting Bull car, selon la coutume indienne, le nom d'adulte n'était décerné que plus tard, après avoir accompli un exploit particulièrement marquant aux yeux des siens. Il était surnommé Slow, à cause de l'attitude réfléchie dont il faisait tou-jours preuve avant de se décider. Toute son enfance se passa à cheval, à regarder défiler les paysages, l'horizon à perte de vue, d'abord serré contre sa mère et puis très vite à califourchon derrière elle. Avant 10 ans, il chevauche son propre poney. La légende veut que par la suite il ait eu les jambes arquées, comme moulées aux formes du cheval. Il connut la vie des nomades, l'ivresse des grandes étendues, de la chasse aux bisons, du vol de l'aigle, cette liberté qu'il chérira toute sa vie. Chaque soir, il s'endormait en écoutant les innombrables histoires d'Iktomi, le farceur, toutes ces légendes où les animaux parlent aux humains et leur donnent de bons conseils, les récits héroïques de son peuple, la bravoure des guerriers et, bien sûr, la couardise des ennemis. En lui montait déjà le désir ardent de se distinguer, d'accomplir des exploits prestigieux, qui, dans la société sioux, transforment un être mascu-lin en homme. Il admirait, enviait les guerriers. Pour lui la guerre n'était pas seulement dans les récits, il fut vraiment élevé au milieu d'elle. Lies blessures, les larmes, les danses de guerre et les rituels célébrent les victoires firent partie de sa vie quotidienne. A l'âge de quatorze ans, il allait trouver l'occasion de prouver son ardeur au combat et son courage. Ce jour-là, il se joignit d'office aux guerriers sans y avoir été invité et, son audace payant, participa à la première bataille de sa vie, armé de son seul «bâton à coup», destiné à toucher l'ennemi pour 'compter les coups', obtenant ainsi une distinction honorifique plus grande que si on l'avait tué. Il  parviendra à renverser son adversaire crow mieux armé que lui, le premier 'coup' d'une longue série... A l'issue de la bataille remportée par les Sioux, Il  fut acclamé par les siens et gagna le nom qu'il portera désormais jusqu'à sa mort: Tatanka Iyotake ou «Bison mâle qui se roule dans la poussière», traduit par Sitting Bull en anglais 'Bison Assis'. Son père avait reçu ce nom au cours d'une vision, et il le transmit à son fils en témoignage de son admiration et de son amour. Or ce nom avait une charge symbolique très forte pour les Sioux, qui, il ne faut pas l'oublier, étaient de grands chasseurs de ces imposants ruminants, dont ils tiraient pratiquement toute leur subsistance. Dans les Plaines cet énorme herbivore était connu comme étant une créature têtue, une force de la nature, n'ayant peur de rien ne tournant jamais le dos, n'abandonnant jamais, quel que soit l'obstacle, mais allant toujours de l'avant malgré le danger et le mauvais temps.

le traité de Fort Laramie, le 2 juillet 1868. Il garantissait aux Indiens l'intégrité de leur territoire à l'ouest du Missouri et stipulait:'Aucun Blanc ne serait autorisé à s'établir ou à occuper une portion de ce territoire, ou même traverser ce territoire sans le consentement tacite des Indiens'

Après la signature de ce traité, qui fut à première vue une victoire pour les Sioux, les Plaines redevinrent calmes pendant quelque temps. Mais l'armée n'avait pas digéré la perte de ses forts s'ensuivit une rivalité entre celle-ci et le ministère des Affaires indiennes, qui i'emit très vite en cause l'état de paix décrété. Face à cette situation mouvante, Sitting Bull et Crazy Morse, un des chefs des Sioux Oglala, se mirent d'accord pour riposter à la première attaque qui, ils le comprirent, n'allait pas tarder.

En 1874, le général Custer, qui commandait le VIIème régiment de cavalerie, annonça qu'il avait trouvé de l'or dans les Collines Noires (Black Hills), montagnes sacrées des Indiens des Plaines et considérées comme territoire Indien par le traité de Fort Laramie. La ruée vers l'or commença sans que l'armée puisse l'empêcher, en supposant qu'elle ait voulu le faire. Tout le travail du ministère des Affaires indiennes pendant trente ans s'effondrait ainsi avec l'arrivée de Custer, Une commission fut envoyée: On proposa aux Indiens d'acheter les Black Hills. Mais la voix de Sîtting Bull s'éleva alors:

Quelques jours plus tard, le colonel Custer et son 7ème de cavalerie attaquèrent un grand rassemblement indien sur la rivière Little Big Horn dans le Montana. Crazy Horse et Sitting Bull s'y trouvaient avec leurs guerriers Lakotas, Cheyennes et Arapahos. Bien que très inférieur en nombre, Custer ordonna à ses hommes (qui venaient de faire une marche forcée de 70 km) d'attaquer le campement. Dès le début de l'attaque, Crazy Horse et ses guerriers se portèrent à la rencontre des soldats. La bataille fut de courte durée. Custer fut abattu, certains soldats se suicidèrent, les guerriers tuèrent les autres. Seul le cheval de Custer survécu à la bataille. Certains se demandent pourquoi les indiens Crows servaient d'éclaireurs à l'armée américaine pour l'aider dans sa guerre contre les indiens (et ultime contre eux-même). L'explication est simple, les Sioux étaient en guerre contre les Crows depuis longtemps. Supérieur en nombre, les Sioux avaient dépossédé les Crows d'une partie de leurs territoires, ces derniers voulaient simplement les récupérer. Pour cela, ils se sont alliés avec les ennemis .

  Crow Scouts

«Voyez Mes frères, le printemps est venu ; la terre a reçu l'étreinte du soleil, et nous verrons bientôt les fruits de cet amour! Chaque graine s'éveille et de même chaque animal prend vie. C'est à ce mystérieux pouvoir que nous devons nous aussi notre existence ; c'est pourquoi nous concédons à nos voisins, même à nos voisins animaux, le même droit qu'à nous d'habiter cette terre. Pourtant, écoutez-moi, vous tous, nous avons maintenant affaire à une autre race, petite faible quand nos pères l'on rencontrée pour la première fois, mais aujourd'hui grande et arrogante. Assez étrangement, ils ont dans l'idée de cultiver le sol et l'amour  de posséder est chez eux une maladie. Ces gens-là ont établi beaucoup de règles que les riches peuvent briser mais non les pauvres. Ils prélèvent des taxes sur les pauvres et les faibles pour entretenir les riches qui gouvernent. Ils revendiquent notre mère à tous, la terre, pour leur propres usages et se barricadent contre leurs voisins ; ils la défigurent avec leurs constructions et leurs ordures. Cette nation est pareille à un torrent de neige fondue qui sort de son lit et détruit tout sur son passage. Nous ne pouvons vivre côte à côte.» Discours prononcé en 1875.

 Curley,l'éclaireur de Custer

 

  
sitting bull et sa famille (1882)

1890 Les conditions de vie qui se détériorent rapidement,amenant une misère progressive dans les réserves du South Dakota,attisent les troubles parmi les Indiens.

Sitting Bull est tué,le chef Big Foot,dénoncé, lui aussi, comme fauteur de troubles, tente de
s'évader avec 300 membres de sa tribu. près de Wounded Knee, les fugitifs sont rattrapés par le 7e régiment de cavalerie et massacré le 29 décembre.


Pontiac ou Pondiag - Obwandiyag - (1720-1769)
Chef du peuple Ottawa
Personnage historique important dans l'histoire de l'Amérique du Nord à l'époque où la Nouvelle-France, conquise, déchue et abandonnée, semblait perdue à jamais, un seul homme semblait être encore prêt à se battre pour elle. Cet homme, c'est le célèbre chef Pontiac.

Pontiac serait né entre 1712 et 1725 probablement dans un village de la tribu des Outaouais.

 


Pontiac était membre de la nation des Ottawas, dont le territoire s'étendait au nord du lac Huron et à l'est du lac Supérieur. On ignore l'année exacte de sa naissance, mais on peut dire qu'elle se situe autour des années 1720.
Ses talents politique et militaire se révélèrent très tôt lorsque jeune il participait aux négociations entre son peuple et leurs alliés Français et prenait part aux combats contre les troupes anglaises.

l'on peut dire que les Anglais commencèrent à mener une véritable guerre bactériologique face aux Indiens. En effet, alors que Pontiac et ses hommes commençaient à mettre sérieusement en péril les troupes britanniques, Lord Amherst fit parvenir au colonel suisse Henri Bouquet, qui servait dans l'armée anglaise, le message suivant :

- 'Vous feriez bien d'infecter les Indiens au moyen de couvertures ayant servi à des vérolés ou de vous servir de tout autre moyen qui pourrait contribuer à exterminer cette race maudite.'

Les anglais se mirent donc à distribuer aux indiens des couvertures contaminés et de l'alcool empoisonné.

Mais ce ne fut pas cela qui fut à l'origine de l'échec de plan de Pontiac. Non c'est la longévité de cette guerre qui en fut l'origine. Les indiens trouvaient cette guerre trop longue, leur ardeur et celle de leurs chefs diminuait avec le temps. Aucun d'eux ne pu s'éléver à la hauteur de Pontiac ni saisir le sens de ses idées et de ses buts ambitieux.
Et, lorsque le colonel Bousquet, malgrès l'infériorité numérique de ses troupes réussi à vaincre une partie des guerriers indiens, beaucoup de chefs, las et découragés, abandonnèrent Pontiac et son projet.
L'espoir s'éteignit alors en 1765.

Ceux qui restèrent aux cotés de Pontiac furent pourchasser et sévèrement châtiés par les Anglais qui prirent ainsi leur revanche.
Parmi les rebelles, quatre chefs furent exécutés et leur famille vendues comme esclaves.
Les britannique mirent à prix la tête de Pontiac qui venait en 1766 de signer le traiter de paix.

Trois ans plus tard, en 1769, Pontiac fût assassiné par un indien alcoolique de la tribu Illinois pour le prix d'un baril d'eau-de-vie.


Voici ce que fut l'histoire d'un des plus Grand Chef Amérindien que l'histoire ai jamais connue. Pontiac qui connu une fin tragique, assassiné par un des siens comme le fut plus tard les chefs Crasy Horse et Sitting Bull.
                            La révolte de Pontiac
'Nous ne sommes pas vos esclaves. Ces lacs, ces forêts et ces montagnes sont notre héritage et nous n'y renoncerons pas au profit de qui que ce soit.' Pontiac
                  
                      

L'assassinat de Pontiac met un terme à la vie d'un farouche guerrier et marque le début d'une légende. Bien que sa rébellion se soit avérée un échec, l'exemple de Pontiac inspirera bon nombre de ses successeurs dans leur résistance à la domination des Européens.

  
Chef SEATTLE

 

1786?-1866Tribu des Duwamishs            

Son père, Schweabe, était un noble Suquamish de Agate Pass et sa mère, Sholitza, était Duwamish de lower Green River. D'après certains chercheurs il serait né en 1786 à Blake Island, une petite île au sud de Brainbridge Island, pendant les terribles épidémies, héritage des pionniers blancs, qu'anéantissaient les populations indigènes.

Quand il avait 20 - 25 ans Seattle est nommé chef de six tribus, titre que lui fut reconnu jusqu'à sa mort.

Après la mort d'un de ses fils (d'un second mariage, sa première femme meurt à la naissance de leur fille Angelina), il est baptisé par l'église catholique, probablement par des pères oblats (dans les registres il est inscrit comme Noë Siattle). Ses autres enfants furent également baptisés.

Grand chef indien des tribus Dumawish et Suquamish il est connu en particulier pour son discours de 1854 lors de négociations avec le gouvernement des Etats-Unis, dans lequel il exprimait son refus de vendre les territoires indiens.

 


'…Le ciel au-dessus de nos têtes, qui a pleuré des larmes de compassion sur mon peuple pendant des siècles et des siècles, qui nous paraît immuable et éternel, est soumis au changement. Aujourd'hui, il est clair, demain il sera peut-être couvert de nuages[...] Le chef blanc dit que le grand chef à Washington nous envoie ses salutations amicales et ses bons voeux. C'est très aimable de sa part, car nous savons qu'il n'a lui-même guère besoin de notre amitié. Son peuple est innombrable, il est comme l'herbe qui recouvre les grandes prairies. Mon peuple est peu nombreux, il ressemble aux arbres épars d'une plaine balayée par la tempête. Le grand, et je suppose, bon chef blanc nous fait savoir qu'il souhaite acheter nos terres, mais qu'il désire nous en laisser assez pour que nous puissions vivre confortablement. Cette offre semble juste, généreuse même, car l'homme rouge est désormais privé de droits dont il pourrait exiger le respect ; elle paraît également judicieuse, dans la mesure où nous n'avons plus besoin d'un pays très étendu…'

Mais l'authenticité des mots est contestée, et il existe au moins trois versions du texte. Grâce aux notes prises par le docteur Henry Smith, négociateur du gouvernement, une première version fût publiée dans le Seattle Sunday Star en octobre 1887. Celle qui fait aujourd'hui figure de référence date des années 70 Seattle est le porte-parole pendant les négociations (commencées en 1854) et le signataire avec d'autres chefs indiens, du traité de paix de Point Elliott - Mukilteo (1855) que cédait 2.5 millions d'acres de terre au gouvernement des Etats-Unis et délimitait le territoire d'une réserve pour les Suquamish.

 

Chef Joseph
( Hin-mah-too-yah-lat-kekt )
1840-1904
Chef des Nez Percés

La tribu des Nez Percés était une nation pacifique, qui s'étendait de l'Idaho au nord de l'État de Washington. Elle a maintenu de bonnes relations avec les blancs après l'expédition de Lewis et Clark. Joseph a passé la majeure partie de son enfance dans une mission tenue par les missionnaires Chrétiens.

En 1855, le père de Chef Joseph, Old Joseph, signa un traité avec le gouvernement, qui autorisait son peuple à rester sur les terres de leurs ancêtres. En 1863, un autre traité réduisait la surface allouée, mais Old Joseph ignora volontairement ce traité.

Young Joseph succéda à son père comme chef en 1873. Les Nez Percés vivaient en bonne entente avec les blancs avant 1877.

Chef Joseph, fut connu pour sa résistance face aux tentatives du gouvernement de forcer sa tribu des Nez Percés à se rendre dans les réserves. L'épreuve de force commença en 1877.

Cette entente fut compromise à la suite de la découverte d'or sur leur terrrain de chasse dans l'Oregon. Les blancs voulurent renégocier le traité de 1863 pour prendre davantage de terre aux Indiens et les confiner dans une réserve . Il s'en suivi une guerre entre blancs et Nez Percés. Obligés de quitter 'Wallowa Valley' pour une réserve dans l'Idaho. Bien entendu les Indiens furent obligés de se rendre mais après une formidable leçon de courage pour qui connaît cette histoire : environ 800 d'entre eux fuirent devant l'avancée yankee et parcoururent près de 1700 km. A la fin de cette longue fuite, Chef Joseph fut contraint de signer avec le colonel Nelson Miles la réddition de son peuple, à seulement 30 miles (48km) de la frontière canadienne le but de leur épopée. Il furent ensuite déportés dans une réserve du Kansas où bon nombre moururent de maladie. Chef Joseph, quant à lui, y mourrut à l'age de 64 ans.

      

'Mon père m'a fait appeler. J'ai vu qu'il allait mourir. J'ai pris sa main dans la mienne. Il m'a dit :'Mon fils, mon corps retourne vers ma mère la terre, et mon esprit va bientôt voir le Chef Grand Esprit. Quand je serai parti, pense à ton pays. Tu es le chef de ce peuple. Ils attendent de toi que tu les guides. Rappelle-toi toujours que ton père n'a jamais vendu son pays. Tu dois te boucher les oreilles chaque fois qu'on te demandera de signer un traité pour vendre ton pays natal. Encore quelques années et les hommes blancs t'encercleront. Ils ont les yeux sur cette terre. N'oublie jamais, mon fils, mes paroles de mourant. Cette terre renferme le corps de ton père. Ne vends jamais les os de ton père et de ta mère.''J'ai pressé la main de mon père et je lui ai dit que je protègerai sa tombe de ma propre vie. Mon père a souri et s'en est allé vers la terre des Esprits.
Je l'ai enterré dans cette belle vallée où l'eau serpente. J'aime cette terre plus que tout le reste au monde. Un homme qui n'aimerait pas la tombe de son père serai pire qu'un animal sauvage
.'

 


 BIG BEAR

Big Bear (Mistahimaskwa), chef CRI des plaines (Fort Carlton, Sask., 1825? -- réserve de Poundmaker, 17 janv. 1888). Au début des années 1870, Big Bear est déjà le chef d'environ 65 familles amérindiennes. Il est préoccupé par la disparition du bison, le nombre sans cesse croissant de pionniers européens et les conditions impossibles des traités qui semblent vouer perpétuellement les siens à la pauvreté et à la destruction de leur mode de vie.  

En 1876, Big Bear refuse de signer le traité no 6 et maintient cette décision jusqu'au 8 décembre 1882, au moment où les bisons ont tous disparu et la famine sévit. Il veut obtenir une réserve près de Fort Pitt mais, constatant à quel point ses amis là-bas sont pauvres, il s'acharne à obtenir également d'autres concessions du gouvernement fédéral.

Dans le but d'unir les Cris du Nord, plusieurs réunions se tiennent à Battleford, la plus importante étant celle de 1884 : 2000 Autochtones se joignent à la danse de la soif de Big Bear à la réserve Poundmaker. L'événement donne presque lieu à de violents affrontements mais, grâce aux efforts de la Police montée du Nord-Ouest et de Big Bear, la paix est maintenue.

Devant le refus du gouvernement fédéral de négocier avec Big Bear, ce dernier perd l'appui de ses partisans les plus extrémistes. En 1885, ce sont ces derniers qui dominent et, dirigés par Little Bad Man (Ayimisis) et par Wandering Spirit (Kapapamahchakwew), ils assassinent neuf Blancs au lac Frog et brûlent Fort Pitt avant d'être défaits au lac Loon.

Partisan de la paix, Big Bear se tient à l'écart de ces événements. Il se rend à Fort Carlton le 2 juillet 1885. Traduit en justice pour trahison et crime grave, il est reconnu coupable et condamné à trois ans d'emprisonnement au pénitencier de Stony Mountain. Brisé et malade, il ne purge que deux ans de sa peine et est libéré le 4 mars 1887, il fut transféré à la réserve Poundmaker, et mourut un an après.  

Black Hawk

Né en 1767 dans l'Illinois, le chef Black Hawk de la tribu des Sauks combattit les américains pendant la guerre de 1812 pour le compte des britanniques. Il dénonça le traité de 1804, qui expropriait sa tribu de son territoire, et refusa de quitter la terre de ses ancêtres.


En 1831, les blancs utilisèrent la force pour imposer un nouveau traité qui les contraignait à abandonner leurs terres. En avril 1832, Black Hawk, avec plus de 400 guerriers et leur famille, retournèrent en Illinois après avoir passé l'hiver dans l'Iowa. Il trouva son territoire envahi par les colons qui refusèrent de s'en aller. Des troupes militaires furent chargées d'expulser les Sauks, et les pourchassèrent à travers l'Illinois et le Wisconsin. Déçu de ne pas obtenir de soutien de la part des britanniques, Black Hawk admit sa défaite. Cependant, lorsqu'un de ses émissaires de paix fut tué de sang froid, Black Hawk répliqua en attaquant avec succès une force bien supérieure en nombre, puis il se retira dans le Wisconsin.


Le général Henry Atkinson rassembla alors un bataillon de volontaires. La dernière bataille fut menée sur la rivière Bad Axe, où Black Hawk fut attaqué par les blancs et une tribu de Sioux. Pris au piège entre un canon monté sur un bateau et 1300 soldats, il hissa un drapeau blanc, geste qui fut ignoré, et la majorité de son groupe fut exterminé, femmes et enfants compris.

 

 

Black Hawk parvint à s'enfuir, et se rendit à Winnebago où il fut emprisonné. Là, il fut contraint de céder la partie est de l'Iowa. Relâché en 1833, il rejoignit ce qui restait de sa tribu et de sa famille dans l'Iowa.

Il mourut en 1838.


 Black Kettle

Survivant au massacre de Sand Creek il fut tué par les troupes de Custer à la Washita.

Black Kettle vivait sur le vaste territoire de l'ouest du Kansas et de l'est du Colorado, qui avait été garanti aux Cheyennes par le traité du Fort Laramie en 1851. Cependant, en moins de dix ans, la ruée vers l'or amena une population importante à Pikes Peak au Colorado. Ce qui conduisit les blancs à vouloir s'approprier davantage de terres. Le commissaire US pour les Affaires Indiennes reconnût même : "We have substantially taken possession of the country and deprived the Indians of their accustomed means of support."

Le gouvernement fit alors signer un deuxième traité, reprenant les terres aux Cheyennes du Sud, ne leur laissant que la réserve de Sand Creek dans le sud-est du Colorado. Black Kettle l'accepta en 1861, de crainte que le pouvoir militaire ne les écrase.         

                           
Les terres de la petite réserve de Sand Creek n'étaient pas suffiantes pour le nombre de Cheyennes, de plus elles n'étaient guère cultivables et ne pouvaient donc pas assurer la subsistance des Indiens. Aussi les épidémies se propagèrent rapidement dans le camp. Vers 1862 les troupeaux de bisons les plus proches étaient à plus de deux cents miles. Beaucoup de jeunes Cheyennes s'enfuirent de la réserve pour s'attaquer aux vivres et aux biens des colons voisins et aux convois de chariots. Au printemps 1864 l'un de ces raids mit en colère les colons qui envoyèrent leur milice à leur recherche, milice qui ouvrit le feu sur le premier groupe Cheyenne en vue, en l'occurrence des innocents.

Cet incident créa un soulèvement chez les Indiens des Grandes Plaines (des Comanches au sud jusqu'aux Lakotas au nord), qui pouvaient tirer avantage de l'engagement de l'armée dans la guerre civile. Black Kettle, pourtant, comprit que le pouvoir militaire était trop fort, et conclut un marché avec le commandant de Fort Weld dans le Colorado: ramener les insoumis à la réserve de Sand Creek en échange de leur sécurité.

Mais ce pacte fut trahi par le colonel John Chivington, chef du Troisième Corps de Volontaires du Colorado. Il attaqua le campement de Black Kettle le 29 novembre 1864, massacrant plus de deux cent Cheyennes, dont beaucoup de femmes et d'enfants, puis les mutilant et les scalpant.

Black Kettle échappa miraculeusement à la tuerie, Il retourna à Sand Creek secourir sa femme blessée. Il continua malgré tout à prôner la paix et à empêcher les raids sur les colons. En octobre 1865, avec plusieurs chefs Indiens, il signa un autre traité qui échangeait les réserves de Sand Creek contre celles du sud-ouest du Kansas, mais qui les dépossédait également de leurs territoires de chasse du Kansas.

Seule une partie de la nation Cheyenne du Sud suivit Black Kettle et les autres chefs dans ces nouvelles réserves. D'autres rejoignirent les Cheyennes du Nord sur le territoire Lakota. Beaucoup ignorèrent simplement le traité, et continuèrent à vivre sur les terres natales. Ce dernier groupe, mené par le chef Roman Nose, se battit furieusement contre le général William Tecumseh Sherman, ce qui amena l'arrêt de tout trafic à l'ouest du Kansas pendant un moment.

Le gouvernement voulut une fois de plus faire transférer les Indiens dans deux minuscules réserves du Territoire Indien, où elles recevraient des provisions annuellement. Black Kettle fit partie des chefs qui signèrent ce traité, le Traité de "Medicine Lodge" de 1867. Cependant, une fois installées, les tribus ne reçurent jamais la nourriture promise, ce qui entraîna le départ des indiens vers le groupe de Roman Nose.

En août 1868, Roman Nose mena une série de raids sur les fermes du Kansas. Sous les ordres du général Philip Sheridan, trois colonnes de troupes rejoignirent la Septième Cavalerie de G. A. Custer, pour mener la contre-attaque. Dans la tempête de neige les traces de replis des groupes menant les raids conduisaient au village de Black Kettle, sur la "Washita River".

 

 


                    

Le 27 novembre 1868, quatre ans après le massacre de Sand Creek, les troupes de Custer attaquèrent le village de Black Kettle, cette fois, le chef et sa femme y perdirent la vie à Washita. Custer raconta par la suite qu'un guide Osage scalpa Black Kettle.

 


 Big Foot
Big Foot fut le leader du groupe Miniconjou, massacré dans la crique de Wounded Knee le 29 décembre 1890.

Big Foot et son peuple vécurent dans la réserve de Cheyenne River, et furent les croyants les plus enthousiastes de la cérémonie de la Ghost Dance. La famine et la misère qu'ils trouvèrent dans leur réserve, lors de la défaite finale en 1889, firent que les Lakotas trouvèrent refuge dans le message de Renouvellement Messianique de la Ghost Dance. Le mouvement envahit rapidement tout le campement, alertant les agents indiens locaux. Plusieurs danseurs furent supprimés, d'autres rappelés à l'ordre par les troupes.

A la réserve de Standing Rock, où Sitting Bull fut suspecté d'encourager la Ghost Dance dans le but de provoquer un soulèvement, il y eut une effusion de sang lorsque la police indienne tua Sitting Bull lors de son arrestation. Beaucoup de la tribu du vieux chef décédé s'échappa alors pour se réfugier auprès de Big Foot.

Ce dernier décida de conduire son peuple loin de la violence rencontrée à Standing Rock, et s'échappa vers le sud, à Pine Ridge, espérant y trouver la sécurité. Malade, Big Foot n'avait plus d'intentions belliqueuses, et portait un drapeau blanc lorsque les patrouilles militaires les capturèrent le 28 décembre 1890. Cette nuit-là, Big Foot et sa tribu campèrent près de la crique de Wounded Knee, cernés par les soldats.

Le matin suivant, les soldats installèrent des mitrailleuses tout autour du camp, et commencèrent à confisquer les armes aux indiens. Lorsqu'un coup de feu partit accidentellement, les soldats ouvrirent le feu, et en quelques minutes, tuèrent plus de 370 lakotas. Puis ils poursuivirent les femmes et les enfants, pour les abattre à plusieurs kilomètres du lieu de la confrontation première.

Big Foot fut le premier à être abattu à Wounded knee.

 

 

    Quanah Parker

 

Chef comanche 1845 - 1911

Né de l’union du chef comanche Peta Nocona et de la fille du colonel Parker Cynthia-Ann Parker, Quanah Parker a été le dernier grand chef de la tribu de son père. La mère de Quanah est capturée, âgée de neuf ans, en 1836 lors d’un raid sur fort Parker au Texas. Elle est alors élevée par la tribu sous le nom de Nauduah. Elle se marie à Peta Nocona avec lequel elle a trois enfants : Pecos, Quanah, et Prairie Flower se dit Totsiyah en language Numuutuh (Comanche), (Fleur de prairie). Peta Nocona est tué en 1860 lors d’une bataille contre les Texas Rangers. Cynthia-Ann Parker, reconnue par des soldats, est enlevée à nouveau pour être reconduite parmi sa famille anglo-texane. Elle s’enfuit, mais reprise elle se laisse mourir de faim et de chagrin avec sa fille. Quanah se réfugie chez les Comanches Quahadi dont il devient le leader. C’est l’époque de l’extermination systématique des bisons par les chasseurs blancs (dans le but d’affaiblir et soumettre les tribus indiennes) et Quanah s’illustre dans la lutte contre ces chasseurs, ce qui lui vaut une grande admiration chez d’autres tribus comme les Kiowas.

 


C’est à la tête de 700 guerriers comanches et kiowas qu’il attaque le fort d’Adobe Walls sur les conseils de l’homme-médecine Isataï, le 27 juin 1874. La supériorité en armes à feu des Texans est évidente. Le cheval de Quanah est tué et il reçoit une balle, mais parvient à s’échapper. En 1875, les Comanches, affaiblis par la faim et la violence incessante de l’armée, doivent se rendre et Quanah et les siens sont conduits dans une réserve en Oklahoma (terre de déportation des Indiens). Même dans la réserve, il s’avère être un dirigeant habile. Bien qu’adoptant certains traits de la culture blanche (il est éleveur et même juge de paix), ce mari de sept épouses et père de 25 enfants, ne signera aucun traité avec l’occupant, mais réussira à faire autorité auprès de ses interlocuteurs.

 


Il rejette la monogamie (Lorsque les autorités de la réserve le mettent en demeure "Vous ne devez garder qu'une seule épouse", il répond "D'accord, mais vous devrez la sélectionner, et prévenir mes autres épouses") et le Christianisme mais finira par rejoindre la Native American Church (mélange de religion du peyotl et de doctrine chrétienne). Il s’éteint le 23 février 1911 en Oklahoma. Ses cendres ainsi que celles de sa mère seront transférées à Fort Sill.

 

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