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Des autochtones rompent le silence

Les amérindiens aujourd'hui au québec ?


Témoignages de vécus amérindiens par Dominique Busiau, fondatrice de l'asbl Mouvement de Soutien pour le peuple Nord Amérindien et Patrick Devillé, photographe suite à leur périple et rencontres au sein plusieurs communautés amérindiennes du Québec.

Des autochtones rompent le silence, certaines de ces voix se sont tues pour toujours, d'autres sont celles de personnes toujours en vie, mais elles appartiennent toutes à ceux qui furent réduits au silence, et qui trouvent aujourd'hui un peu de liberté pour raconter leur histoire.
Certaines victimes ne parlent jamais de ce qui leur est arrivé.
incapable de parler de ce qui l'eur est arrivé, ou il peuve redouter de ne pas être cru.
pour pouvoir parler avec les victimes Dominique et Patrick on du passer par une personne de confiance un ''Homme Médecine'' (guide spirituel), venant de sa part alors il leur parle sans retenue,ils on été violés, abusé sexuellement, torturés , un autochtone leur di un jour j'ai vu un jeune forcé de faire une pipe au prêtre, il lui mort son sex , et puis on lui avait arracher les dents a vif , des Paroles choquantes !!!
On parle ici, carrément, d'un peuple violé au sens propre (par des religieux, des frères , missionnaires Catholiques, dans les pensionnats où les enfants des « Sauvages » ont été relocalisés, Mais ce ne fut pas tout : les enfants subirent des châtiments corporels, des agressions sexuelles, des coups, de nombreuses punitions telles que l'enfermement dans des placards et les nuits passées à genoux à côté de leur lit, et ce, de la part des autorités qui se présentaient comme morales et religieuses.
Les pensionnats indiens ferment dans les années 1970 et laissent des séquelles. Une rupture entre les générations apparaît. Les enfants reviennent chez leurs parents en parlant français et ont du mal à se souvenir de leur langue vernaculaire. Ils ne se reconnaissent plus dans le modèle social de leurs parents. Ils n'ont pas pu recevoir les savoirs et les savoir-faire de la vie en forêt, car ils ne l'ont connue que l'été. Ils ont été formés pour s'intégrer à la société dominante, mais ils ne peuvent pas vraiment en faire partie, de par leur statut particulier. Tous les anciens pensionnaires qui ont accepté de témoigner de leur expérience ont ressenti cette période de leur vie comme un fort traumatisme, à un point tel que beaucoup eurent honte de leur identité. Tous se mirent à consommer de l'alcool de façon immodérée, y ajoutant souvent des drogues dures (cocaïne, héroïne), ainsi que d'autres substances psychotropes. Les premiers anciens pensionnaires nés entre 1945 et 1950 disent d'ailleurs qu'ils ne se souviennent pas d'une époque où leur bande n'avait pas de problèmes d'alcool.

Asbl MSPNA (Mouvement de soutien au peuple Nord-Amérindien)
Elle a des projet établis en accord avec des Amérindiens,Financement des loges d'enseignement,Financement de la Fondation contre le suicide à Mashteuiatsh,Financement d'une bibliothèque pour adultes à Manawan.

Je vais vous faire découvrir leurs témoignages ce sont les autochtones eux memes qui racontent ce qu'ils ont subis...
et j'espère que certains d'entre vous resteront jusqu'au bout de ce reportage en 4 parties... certains passages sont très difficiles ...

Le Canada présente ses excuses aux peuples autochtones
Le Premier ministre a demandé pardon pour la politique d'assimilation qui a duré plus d'un siècle et notamment pour l'enrôlement de force des enfants indiens dans des pensionnats où ils furent victimes de mauvais traitements.
Le Canada a solennellement demandé pardon hier à des dizaines de milliers d'autochtones enrôlés de force pendant des décennies dans des pensionnats où ils ont été victimes de sévices, et a condamné cette "politique d'assimilation" qui a duré plus d'un siècle.
De la fin du 19e siècle aux années 70, plus de 150.000 enfants indiens, métis et inuits, ont été coupés de leurs familles et de leur culture dans ces pensionnats, où nombre d'entre eux ont été soumis à de mauvais traitements ou à des abus sexuels. Environ 80.000 d'entre eux sont encore en vie.

"Le gouvernement du Canada présente ses sincères excuses et demande pardon aux peuples autochtones", a déclaré le Premier ministre Stephen Harper lors d'une cérémonie empreinte d'émotion au Parlement.

Un triste chapitre de l'histoire canadienne

Il était entouré de leaders autochtones en tenues traditionnelles, ainsi que de survivants des pensionnats indiens - dont la plus âgée encore en vie, Marguerite Wabano, 104 ans- exceptionnellement rassemblés dans l'enceinte de la Chambre des Communes.

Des milliers d'autochtones ont suivi la cérémonie à la télévision dans le pays. Et sur la colline parlementaire où s'étaient rassemblées des centaines de personnes, les tambours indiens ont fait place au silence lorsque le Premier ministre a pris la parole.

"Le traitement des enfants dans ces pensionnats est un triste chapitre de notre histoire (...) Nous reconnaissons que cette politique d'assimilation était mauvaise, qu'elle a fait beaucoup de mal et n'a pas de place dans notre pays", a ajouté le Premier ministre.

De nombreux leaders autochtones estiment que la misère, l'alcoolisme et les taux de suicide élevés, lot encore aujourd'hui de nombre de leurs communautés, sont en grande partie l'héritage de cette politique qui visait "à tuer l'Indien dans l'enfant".

À défaut de pouvoir tuer tous les Indiens, ils ont décidé de tuer l'Indien dans l'enfant», explique Phil Fontaine, qui a passé dix ans dans un de ces pensionnats.

"Nous reconnaissons que cette politique était inacceptable et a causé de graves préjudices", a dit Stephen Harper.

Sa déclaration qualifiée à l'avance d'"historique" a été saluée par les principaux leaders autochtones, qui ont toutefois souhaité des gestes concrets pour améliorer le sort de leurs communautés.

Le leader national Phil Fontaine, chef de l'Assemblée des Premières Nations, qui a lui-même passé dix ans dans un pensionnat, a parlé d'"aube d'une nouvelle relation" avec le Canada. "On nous appelait +sauvages+ au moins une fois par jour. Cela a affecté mon estime de moi. J'avais honte d'être né autochtone", a-t-il confié à propos de son enfance.

La communauté la plus défavorisée

Plusieurs leaders autochtones avaient souligné avant la cérémonie que ce geste symbolique devait être suivi de mesures pour réduire l'écart entre les conditions de vie des autochtones et celles du reste des Canadiens.

Mary Simon, présidente de l'organisation nationale inuite Inuit Tapiriit Kanatami, a elle aussi parlé de nouvelle aube, ajoutant toutefois qu'il ne fallait pas croire que "lorsque le soleil se lèverait demain, les cicatrices seraient effacées."

Le chef de l'Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador Ghislain Picard a jugé pour sa part qu'à défaut de "mesures concrètes, principalement envers les jeunes, ces excuses n'auront aucun sens", tandis que la mohawk Beverly Jacobs demandait "le respect" pour les femmes autochtones.

Les excuses du gouvernement s'inscrivent dans le cadre d'un règlement collectif incluant un processus d'indemnisation et la mise en place d'une Commission de vérité et réconciliation, qui a commencé ses travaux au début du mois.

Les autochtones (Indiens, métis et Inuits) étaient 1,2 million en 2006, soit 3,8% de la population canadienne, contre 2,8% dix ans plus tôt. Ils demeurent la communauté la plus défavorisée avec des taux d'alcoolisme et de suicide supérieurs à la moyenne et une espérance de vie inférieure de 5 à 7 ans à celle du reste de la population.

L'Australie avait présenté en février dernier des excuses à sa population aborigène pour les "générations perdues", ces milliers d'enfants retirés de force à leurs familles, là aussi à des fins d'assimilation.

Le Canada a prévu une enveloppe de près de 5 milliards pour l'indemnisation des victimes, chaque ancien pensionnaire pouvant recevoir 10 000 dollars, plus 3 000 dollars par année passée dans ces établissements. Mais de la repentance à la réparation financière, le chemin de croix des Indiens promet de durer.

 

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